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Le cycle menstruel chez les adolescentes : mieux le comprendre pour mieux le vivre


Chez les adolescentes, le cycle menstruel est encore trop souvent synonyme de douleur, d’inconfort et de solitude. Les règles sont perçues comme un mal nécessaire, une fatalité à subir. Beaucoup de jeunes filles n’osent pas en parler, ou pensent que ce qu’elles vivent est "normal" — même quand les douleurs les empêchent d’aller en cours, de dormir ou de pratiquer leurs activités.


Et pourtant, ce n’est pas normal de souffrir autant. Ce n’est pas normal de rester seule face à ces symptômes. Et ce n’est surtout pas inévitable.


Comprendre le cycle : un savoir qui change tout


Le cycle menstruel n’est pas seulement la période des règles. C’est un processus complexe, vivant, rythmé par les hormones, et qui influence de nombreux aspects du quotidien : énergie, humeur, appétit, concentration… Comprendre comment fonctionne ce cycle, c’est déjà se réconcilier avec lui.


Oui, il peut y avoir des moments moins confortables. Mais il y a aussi des phases d’élan, de créativité, de puissance. Apprendre à reconnaître ces variations, à en tenir compte, à les accompagner, c’est une manière de se reconnecter à son corps avec bienveillance.


Le vrai problème : un manque d’écoute et de reconnaissance


Aujourd’hui encore, il faut en moyenne 7 à 10 ans pour diagnostiquer une endométriose. Cela signifie que beaucoup de jeunes filles vivent des douleurs sévères, mois après mois, sans être prises au sérieux. On leur dit que c’est normal, qu’elles sont douillettes, qu’elles exagèrent. Et ce manque d’écoute peut avoir des conséquences lourdes sur leur santé, leur estime d’elles-mêmes et leur rapport à leur corps.


Pourquoi ce sujet me tient tant à cœur


Dans mon cabinet, j’accompagne chaque jour des femmes adultes qui souffrent de troubles liés à leur cycle — douleurs chroniques, troubles digestifs, fatigue, endométriose, syndromes prémenstruels… Et très souvent, en écoutant leur histoire, je réalise une chose : ces femmes ont été des adolescentes qu’on n’a pas écoutées.


Elles ont grandi avec l’idée que c’était "comme ça", qu’il fallait faire avec, qu’on ne pouvait rien y changer. Et elles ont mis des années à trouver des réponses, du soulagement, une forme de réconciliation avec leur corps.


C’est pourquoi j’ai profondément envie de développer un accompagnement précoce, auprès des adolescentes. Parce que c’est là que tout commence! C’est là qu’on peut changer les choses, en donnant dès le départ les bons repères, les bons outils, et surtout : une vraie écoute.


La kiné viscérale : une pratique douce pour réconcilier les jeunes filles avec leur ventre


La kinésithérapie viscérale, ou soin du ventre, est une approche manuelle douce qui vise à redonner de la mobilité et de l’équilibre aux organes internes. Elle est particulièrement adaptée aux jeunes filles car elle permet :

  • de soulager les douleurs menstruelles ou pelviennes,

  • d’améliorer le confort digestif souvent lié au cycle,

  • d’apaiser les tensions émotionnelles logées dans le ventre,

  • et d’apporter une vraie détente corporelle.


Mais au-delà de la technique, ces séances sont aussi des espaces de transmission : j’y propose des conseils personnalisés, des exercices simples (automassages, respiration, postures), que les adolescentes peuvent utiliser seules, chez elles, pour reprendre la main sur leur bien-être.


Redonner du pouvoir aux jeunes filles


Les adolescentes d’aujourd’hui sont les femmes de demain. En leur transmettant des connaissances sur leur corps, en leur apprenant à observer, comprendre, et respecter leur cycle, on leur donne bien plus qu’un simple soulagement : on leur rend du pouvoir sur leur santé.


Et ce pouvoir, elles en ont besoin. Car c’est en écoutant, en accompagnant et en valorisant la parole des jeunes filles que l’on pourra, enfin, réduire les errances diagnostiques, changer les mentalités, et bâtir une santé féminine plus juste, plus consciente et plus libre.


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