Ce que la société nous fait croire : décryptage des idées reçues sur la santé des femmes
- vanessaguenier8
- 19 févr.
- 4 min de lecture
Les femmes sont des héroïnes du quotidien. Entre gérer des règles douloureuses, porter un être humain pendant neuf mois, accoucher (rien que ça !) et jongler avec les aléas post-partum, elles en voient de toutes les couleurs. Mais comme si cela ne suffisait pas, la société en rajoute une couche avec des idées reçues parfois absurdes, souvent frustrantes, et surtout… fausses.
"Les règles douloureuses, c’est normal", "Restez immobile si vous êtes enceinte", "Les fuites urinaires après 50 ans, c’est la vie"… Non, non et re-non ! Cet article se propose de passer ces croyances au peigne fin et de leur offrir un petit coup de balai salutaire.
Alors, Mesdames (et Messieurs qui passeraient par là), attachez vos ceintures, servez-vous un thé (ou un chocolat chaud, c’est permis), et découvrez pourquoi il est temps de renvoyer ces idées reçues dans les cordes…

"Les règles douloureuses, c’est normal"
Ah, les fameuses règles douloureuses. Qui n’a jamais entendu cette phrase dite sur un ton presque banal, comme si la douleur faisait partie du "package" de la féminité ? Certes, un léger inconfort peut être normal, mais lorsque la douleur vous cloue au lit, vous empêche de vivre votre vie ou s’accompagne de symptômes comme des vomissements ou des malaises, ce n’est plus une simple gêne.
Ces douleurs intenses peuvent être le signe de conditions médicales comme l’endométriose, une maladie inflammatoire bien plus courante qu’on ne le pense. Alors, oui, il est temps de lever la main, de consulter et de demander des réponses. Votre santé mérite toute l’attention qu’elle réclame. Après tout, vivre pleinement son cycle, c’est quand même mieux, non ?
"Vous êtes enceinte ? Reposez-vous et ne bougez plus!"
"Faites attention, surtout ne forcez pas !"
C’est un conseil qui part d’une bonne intention, mais qui peut parfois être un peu trop… paralysant. En réalité, bouger pendant la grossesse, c’est non seulement autorisé, mais souvent recommandé. Le sport adapté peut prévenir les douleurs, réduire les risques d’hypertension ou de diabète gestationnel, et même faciliter l’accouchement.
Bien sûr, pas question de courir un marathon si vous n’avez jamais mis un pied dans des baskets ! Mais des pratiques douces comme le yoga prénatal ou la marche peuvent faire des merveilles. Et si vous avez des doutes, les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) sont là pour vous guider. Alors, gardez ce canapé pour vos siestes bien méritées, mais n’hésitez pas à bouger un peu : votre corps (et votre bébé) vous diront merci !
"Un accouchement doit être forcement médicalisé"
Dans notre monde moderne, la médecine a fait des progrès incroyables qui sauvent des vies. Mais parfois, on a tendance à oublier que les femmes accouchent depuis des millénaires et que leur corps est naturellement conçu pour donner la vie. Alors, non, l’accouchement ne nécessite pas toujours une hyper-médicalisation.
Cela ne veut pas dire qu’il faut rejeter les avancées médicales : elles sont là pour nous soutenir en cas de besoin. Mais il est tout aussi important de se préparer, de se renseigner et de s’approprier ce moment unique. Avec les bonnes informations et un accompagnement bienveillant, chaque femme peut vivre son accouchement de manière plus sereine et confiante. Et si jamais une intervention est nécessaire, elle sera vécue comme un soutien, et non comme une prise de contrôle.
"Vous avez accouché ? Retournez à votre vie normale."
Après l’accouchement, un autre défi commence : le post-partum. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, cette période n’est pas une promenade de santé. Entre les nuits sans sommeil, les nouvelles responsabilités et les transformations physiques, il faut du temps et de l’accompagnement pour retrouver son équilibre.
Heureusement, les choses évoluent, et de plus en plus de femmes osent parler de leurs besoins post-partum. Oui, des visites à domicile d’une sage-femme peuvent aider, mais ce n’est souvent pas suffisant. Des ressources existent pour apprendre à apprivoiser cette nouvelle vie : des groupes de soutien, des consultations spécialisées et même des ateliers pour parents. Alors, respirez : personne ne s’attend à ce que vous gériez tout seule !
"Les fuites urinaires sont normales avec l’âge"
Ah, les fuites urinaires… un sujet délicat souvent banalisé à coup de publicités pour protections hygiéniques. Pourtant, il est important de le dire haut et fort : non, ce n’est pas une fatalité. Même après un certain âge ou après plusieurs accouchements, des solutions existent pour y remédier.
La rééducation périnéale peut faire des miracles. Malheureusement, elle reste parfois méconnue ou sous-estimée. Mais avec un peu de persévérance et un bon accompagnement, il est tout à fait possible d’améliorer, voire de résoudre ces désagréments. Alors, pas de fatalisme : parlez-en, consultez, et faites confiance à votre corps et aux professionnels qui sauront vous aider.
En conclusion : reprenez le contrôle
Ces idées reçues montrent qu’il est parfois facile de tomber dans des raccourcis ou des généralisations. Mais avec un peu d’information et une bonne dose d’esprit critique, il est possible de faire la part des choses et de reprendre le contrôle de sa santé.
Votre corps est un trésor, et vous avez toutes les clés pour en prendre soin. Alors, continuez de poser des questions, de vous renseigner et de partager vos expériences. Et surtout, rappelez-vous : vous êtes votre meilleure alliée !

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